Le premier document que nous allons écrire nous servira de document de référence.
Vous apprendrez vite que les commandes
LaTeX sont introduites par un
backslash \, et les commentaires sont introduits par le signe pourcentage %.
Si vous vous demandez déjà comment faire pour faire comprendre le terme % au
compilateur LaTeX : c'est simple, en tapant \ devant (donc \%, mais on y
reviendra). Voici donc un exemple de document LaTeX, simple, incompilable,
caricatural, bref pour comprendre comment ça marche.
\documentclass[options]{classe} %indique la classe du document, et les options
%le préambule
\usepackage[options]{package1}
\usepackage[options]{package2}
\usepackage[options]{package3}
\usepackage[options]{package4}
\usepackage[options]{package5}
%document principal
\begin{document}
Voici le document de référence
\end{document}
\documentclass{} est la commande indiquant quelle classe
de document et les options appropriées
vous voulez utiliser. Ces classes sont des fichiers avec l'extension cls (exemple : article.cls).
Par classe
, il faut comprendre un ensemble d'actions de mise en page programmé qui
facilite grandement la tâche. Par défaut, on trouvera les classes suivantes :
Classe | Description |
---|---|
article | permet d'écrire des articles, rapport court... classe de référence pour débuter et se faire la main sur un petit article. |
book | plus complet, permet d'écrire des bouquins, des thèses... |
report | plus complet que la classe article, pour faire des rapports plus conséquents |
letter | pour écrire des lettres... |
slides | pour faire des transparents, présentation aux rétroprojecteurs etc. |
Les options de classes concernent la manière dont le compilateur doit appréhender cette classe. Par exemple, c'est à cet endroit que vous devez spécifier au compilateur que vous désirez une police de 11pt, un document recto-verso ou que sais-je encore. Voici quelques exemples d'options de classes usuelles :
Options | Description |
---|---|
10pt, 11pt, 12pt, etc. | Vous pouvez spécifier la taille de votre police. |
a4paper, a5paper, etc. | Vous pouvez spécifier des tailles de format a priori différentes |
twocolumn | Pour créer un document sur deux colonnes |
draft | Pour une ébauche de document |
Le préambule est un ensemble de briques
que vous pouvez rajouter en cas de besoin. Ces briques
sont les packages de LaTeX, dont l'utilisation se base sur la syntaxe
\usepackage[options]{nom_du_package}. Exemples de packages :
Packages | Options | Description |
---|---|---|
babel | french, german, etc. | pour spécifier la langue dans laquelle est écrit le document. |
fancyhdr | pour gérer les en-têtes et pieds de pages | |
hyperref | afin de créer des liens actifs (cliquables) dans les documents pdf |
J'exposerais dans une autre page la liste des packages essentiels et l'allure d'un préambule de base.
Le préambule est aussi l'endroit où vous pourrez définir vos propres commandes.
Pourquoi créer ses propres commandes ? Imaginer que votre texte contienne 40 fois
une notation ou la même action, par exemple la mise en exposant :
\newcommand{\up}[1]{\textsuperscript{#1}}
A l'emploi, cette notation sera simple : E=mc\up{2}, au lieu de E=mc\textsupersciprt{2}, car
plus courte. Pour les notations, il est simple aussi de taper \cad{}, que l'on aura définit comme :
\newcommand{\cad}{c'est-à-dire}
Bref, partout où cela peut vous faciliter la vie, à la lecture, à la rapidité de frappe,
à l'uniformisation des notations (surtout scientifiques), il ne faut pas hésiter à s'en servir.
La syntaxe à utiliser pour ces commandes est :
\newcommand{\nom_de_la_commande}[le nombre de paramètre]{les actions de la commande}
Rq 1 : Les paramètres sont appelés par # (voir la commande \up ci-dessus).
\renewcommand{\nom_de_la_commande}[le nombre de paramètre]{les actions de la commande}
Rq 2 : Si la commande existe déjà, il faut utiliser \renewcommand
Pour des besoins plus spécifiques, vous pouvez définir vos propres environnements. Un environnement est introduit par \begin{environnement} et se termine par \end{environnement} (document est donc un environnement !). Sur une démarche similaire à celle évoquée au-desus, vous pouvez avoir des blocs récurrents. Un exemple pour comprendre :
\newcommand{\exercice}{\textbf{Exercice :}\quad}
Cet environnement est très simple, et s'utilise en tapant :
\exercice Soient A=1 et B=2, que vaut A+B ?
Non seulement vous vous donnez la liberté de modifier cet environnement une seule fois seulement dans le préambule (d'où un gain de temps), mais en plus, votre document gagne en lisibilité.
C'est le corps du document. Je le développerai sur d'autres pages dans cette rubrique.
\documentclass[12pt,a4paper]{article} %classe article
%le préambule
%pour taper son texte directement avec des lettres accentuées,
% donc é plutôt que \'e par exemple
% que la césure s'effectue correctement
% que lors de la création d'un pdf, le codage permette de
% copier-coller du texte d'un pdf vers le bloc note
% parfaitement.
\usepackage[T1]{fontenc}
\usepackage[latin1]{inputenc}
%ces deux packages sont essentiels au traitement d'un document en français...
%pour adapter l'environnement au français (chapitre à la place de chapter etc.)
\usepackage[french]{babel}
%document principal
\begin{document}
\section{Une 1\up{re} section}
Bla bla.
\section{Une 2\up{e} section}
Bli bli.
\end{document}
Fichiers téléchargeables : document_base au format tex, dvi, ps, pdf,
En définitive, vous pouvez constater que LaTeX est bien plus simple que l'image que l'on s'en fait.
- Copyright © 2001 - 2025 // Stéphane Lefèvre / Licence Art Libre -